Dans cette pièce, le corps est matière sensible, vivante, perpétuellement changeante. Les frontières de la forme corporelle se défont pour laisser place à l’essence pure du mouvement. Il n’y aura pas de place pour la perfection mais une exaltation de l’informe comme état de changement perpétuel, mouvement d’un corps qui a en lui la possibilité de créer une forme comme toutes les formes. L’espace agit sur la danse, qui l’habite, le corps est façonné et façonne, en même temps, les volumes autours de lui.
Contrebasses et didjeridoo sont l’énergie qui habite la khôra, matière informe, lieu des possibles. La vibration de la musique entre en résonance avec l’expérience corporelle du mouvement et elle sculpte la matière par sa présence réelle dans l’espace. Elle arrache la matière à sa propre inertie, pour en dévoiler la vitalité et les possibilités.